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Laurent Hini, photographe professionnel studio et mode

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MorganeMr
Community Team
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Dans le cadre de la Journée Porte Ouverte chez notre partenaire Objectif Bastille le mercredi 18 septembre 2019, nous avons eu l'occasion d'interviewer Laurent Hini, photographe professionnel de studio et de mode, qui animait avec Guillaume Cuvillier, responsable de l'activité photo professionnelle chez Sony France, un studio photo monté à l'occasion de la sortie de l'A7RIV

 

Découvrez ci-après son histoire avec la photographie... et n'hésitez pas à le suivre sur Instagram !

 

 

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SONY : Bonjour Laurent, peux-tu te représenter en quelques mots à notre communauté ?

Laurent Hini : Bonjour, je m’appelle Laurent Hini et je suis photographe depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui, je réalise la plupart de mes images en studio dans les domaines du portrait, de la mode et de la publicité. Que je photographie des personnes ou des objets, je porte un soin particulier à la création des lumières que j’utilise. J’interviens également pour des marques sur des événements (salons, workshop) où je partage mon expérience avec d’autres photographes passionnés.

 

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SONY : Comment et quand as-tu commencé la photo ? 

Laurent Hini : A titre personnel, un peu comme tout le monde, par envie de garder des souvenirs… cette fonction mémorielle de la photographie a sûrement joué un rôle dans mon choix de devenir photographe professionnel, mais pas uniquement…

Professionnellement, j’ai commencé il y a un peu plus de 15 ans par du photo-reportage. Dans un premier temps, pour illustrer des « live report » de concerts pour un hebdomadaire, puis, mon activité s'est orienté vers la couverture de l’actualité en France pour des ONG (Amnesty International, RSF, …).

Je me suis ensuite tourné vers la photographie de studio pour produire des images plus « exclusives », être le seul à photographier un sujet à un instant donné, ce qui n’était vraiment plus le cas du photo-reportage, surtout après la généralisation des appareils photo numériques.

 

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SONY : Comment as-tu appris la photo ? 

Laurent Hini : Quand j’ai démarré le photo-reportage, j’ai appris tout seul. La photographie de concert est une excellente école pour cela : elle apprend a travailler vite, à composer dans l’urgence et à gérer des conditions difficiles de lumière.

Pour la photographie studio, c’est autre chose. Il ne suffit plus de régler correctement son boîtier mais de créer une lumière de toute pièce. On part d’une page noire et on choisit ce qu'on souhaite révéler ou souligner. Je me suis donc formé pendant près d’un an avec un photographe spécialisé en reproduction d’œuvres d’art : tableaux, sculpture,… qui m’a appris à travailler précisément la lumière et directement à la prise de vue.

J’ai complété cette formation par un brève passage au pin-up studio comme assistant plateau : la meilleure école !

Je travaillais tous les jours sur des shootings différents et j’ai eu la chance de rencontrer de très grands photographes dont David Bailey, Mario Sorrenti, Michel Perez,…

 

SONY : Comment définirais-tu ton travail ?

Laurent Hini : Aujourd’hui, la quasi-totalité de mon travail s’effectue dans des studios : le mien, chez des clients ou sur des lieux transformés en studios éphémères. Je me définis donc comme un photographe de studio.

En commande, les sujets de mes photographies sont variés : portrait, mode, publicité pour les photos de personnes mais également « packshot » et nature morte pour des objets.

Dans tous les cas, la lumière est toujours au centre de mes préoccupations, elle me fascine : elle constitue l’écrin au centre duquel je place mon sujet.

J’ai également un travail personnel pour lequel je définirais mon approche de plasticienne, c’est-à-dire que j’utilise la photographie comme le médium d’expression qui convient le mieux à la matérialisation des images que j’imagine. Pour ce volet de mon travail, j’essaie de simplifier au maximum les dispositifs techniques que je mets en œuvre et je cherche avant tout à explorer cette part universelle d’humanité qui nous habite tous.

 

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SONY : Quelles sont tes sources d'inspiration ?

Laurent Hini : Elles sont nombreuses et je les trouve dans le travail de photographes très différents. Difficile de les citer tous, mais en voici quelques-uns et les raisons pour lesquelles ils m’inspirent :

  • Les mises en scènes quasi cinématographiques de Gregory Crewdson, Erwin Olaf et Recuenco ;
  • La poésie crue des images de Ren Hang ;
  • La simplicité percutante des portraits de Richard Avedon ;
  • L’univers froid et ultra-moderne d’Evelyne Bencicova ;
  • L’élégance indémodable des photos de mode de Paolo Roversi ;
  • Il y a aussi le travail d’amis plus proches que je croise pour certains très souvent mais il m’est plus difficile de parler d’inspiration car leurs images se mêlent alors aux discussions que l’on a ensemble.

 

SONY : Lors de la journée Sony x Objectif Bastille, quel dispositif de prise de vue as-tu présenté et pourquoi ? 

Laurent Hini : Pour l’appareil de prise de vue, le tout nouveau Sony A7RIV, équipé des optiques Sony 55mm F1.8 Zeiss, 85mm F1.4 Zeiss, 90mm F2.8 Macro G et des optiques Zeiss Bathis 40mm et Loxia 25mm.

Pour l’éclairage, j’utilise des Flashs monoblocs Profoto D2 avec toute une gamme de modeleurs de la marque (boites à lumière de différentes tailles et formes, parapluies, bol beauté,…).

Je travaille beaucoup en mode connecté, j’utilise donc un ordinateur muni du logiciel Capture one pour l’acquisition des images et le développement des fichiers Raw.

Enfin et pour parler encore du software, l’incontournable Photoshop pour la retouche avancée.

 

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SONY : Qu'est-ce que le matériel Sony apporte à ton travail ? 

Laurent Hini :  Il répond parfaitement au besoin de très haute résolution que je rencontre dans certaines de mes commandes, en particulier en publicité où « les prints » peuvent être de très grandes tailles.

La réactivité du boîtier et l’autofocus ultra performant m’aident également à capter les expressions fugaces des sujets que je photographie.

 

SONY : Tu as essayé notre nouveau boitier plein format A7RIV, qu'en as-tu pensé ?

Laurent Hini : Pour moi, ce boîtier comble les petits manques de la version précédente ! Que ce soit en publicité ou pour du tirage d’art, l'augmentation de résolution permet désormais de couvrir tous mes besoins de tirage grand format sans avoir à basculer sur du moyen format.

C'est aussi la vélocité du boîtier qui m’a vraiment bluffé : l’AF ultra-rapide couplé à la fonction Eye AF me permet de me concentrer exclusivement sur le cadrage sans avoir à me préoccuper de positionner manuellement le collimateur sur l’œil de mon sujet. Le taux de « déchets » (images ratées suite à un problème de mise au point) lors d’une session est quasi nulle même quand je travaille à pleine ouverture !

J’ai également apprécié la dynamique (15 stop) du nouveau capteur : sur des lumières dures issues d’une fenêtre en intérieur, il encaisse sans problèmes les forts contrastes.

Le gain de confort que procure le nouveau viseur est également très appréciable en particulier quand on désactive le rendu liveview en studio quand on travaille à diaph fermé.

Pour mon usage, c’est le boitier quasi parfait !

 

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SONY : Tu illustres justement cette interview avec une photo réalisée lors de ce test. Peux-tu nous expliquer comment t'est venue l'idée et comment tu l'as réalisé ? 

Laurent Hini : L’idée m’est venu en voulant pousser la très haute résolution de l’A7RIV dans ses derniers retranchements. Si l’intérêt de ce capteur pour des tirages de grandes tailles dans les domaines publicitaires ou de prises de vues artistiques afin de tirer en grand format est évident, il est plus difficile de l’appréhender sur un écran d’ordinateur ; j’ai donc imaginé une image dans laquelle, en zoomant, on découvrirait une autre image. D’où l’idée d’un portrait qu’on découvrirait en zoomant dans l’iris d’un œil pris en photo à l’aide de l’objectif 90mm F2.8 Macro G.

 

SONY : Selon toi, qu'est-ce que la technique apporte à la créativité et en quoi le système Sony a pu t'ouvrir des perspectives en terme de création ? 

Laurent Hini : Pour moi la technique libère la créativité : elle permet de ne pas se retrouver bloquer lors d’un shooting en ne sachant pas « comment faire ? ».  Elle permet également d’appréhender rapidement les moyens à mettre en œuvre pour créer une image qui n’est préalablement qu’une idée.

 

SONY : Tu as un style de photographie très intimiste et dans lequel tu mets beaucoup d’originalité. Quelle est la photo que tu as réalisée et dont tu gardes le meilleur souvenir de shooting ? 

Laurent Hini : Oui, c’est une photo que je ne peux pas encore montrer car elle fait partie d’une série que j’espère bientôt présenter en galerie. La série parle, en image, du thème du transhumanisme.

Lors de la séance à laquelle je pense, tout s’est déroulé parfaitement : de la préparation de la danseuse que je photographiais (maquillage, coiffure,…), en passant par la mise en place de la lumière, la communication entre mon modèle et moi,…

Il faut savoir que ça n’arrive jamais, d’habitude, il y a toujours un petit souci qui survient et qu’il faut régler.

Ce jour-là, rien, pas la moindre accroche. En un temps record, j’ai pu produire exactement les images que j’avais imaginé alors qu’on avait prévu toute une journée de travail !